Diversité des systèmes de production et gestion agroécologique des bioagresseurs en Afrique de l'Ouest - Divecosys

Divecosys entre dans l'axe stratégique du Cirad sur l'intensification écologique. Cette approche vise à décrire, expliquer et exploiter la biodiversité et les processus de régulation écologique dans la production agricole en Afrique de l'Ouest.

Date de début de projet :

25/11/2009

Date de fin du projet :

28/02/2018

Objectifs

L’objectif est de contribuer à l’émergence de systèmes agricoles intensifs et durables basés sur une mobilisation accrue des services de régulation écologique des bio-agresseurs aux différentes échelles d’action, du champ cultivé au paysage agricole.
Divecosys concevra et évaluera le potentiel de pratiques agricoles innovantes et de modes d’organisation du paysage comme (i) levier de mobilisation des services de régulation écologique des bio-agresseurs, et (ii) voie d’adaptation des systèmes de production (produire mieux et plus) aux perturbations induites par les changements globaux : croissance démographique, changement climatique, invasions biologiques, accès aux ressources.

Localisation

Bénin, Mali, Sénégal, France.

Description

La démarche pour une gestion écologique des bio-agresseurs consiste à composer l’action sur le milieu au travers des pratiques de gestion des bio-agresseurs et des innovations techniques développées et l’action sur le paysage à ses différents niveaux d’organisation (champ, mosaïque), en mobilisant les acteurs, leurs savoirs et leurs capacités d’innovation, dans les phases de conception et d’évaluation de systèmes agricoles innovants.

Divecosys se propose d’explorer une gamme de contextes socio-écologiques contrastés, du nord du Sénégal au sud du Bénin, notamment en relation avec la pluviosité, allant de 250 mm au Nord selon un régime monomodal (juillet – octobre), jusqu’à 1400 mm au Sud du Bénin, selon un régime bimodal.

Divecosys regroupe des institutions académiques et de recherche avec des expertises couvrant un large champ multidisciplinaire de la biologie et de l'écologie à la télédétection, de l'agronomie et de la gestion intégrée des bio-agresseurs.

Questions de recherche

  • Quelles sont les capacités de dispersion des insectes à l’échelle du paysage et de la région ? 
  • Quelle est l’échelle pertinente pour la gestion des populations du ravageur ?  
  • La protection physique peut-elle contrôler les ravageurs aériens du chou et de la tomate ? 
  • A quelle échelle mettre en œuvre des systèmes « push-pull » pour protéger les cultures ?
  • Est-il possible d’identifier des « odeurs » de paysage (attractives, répulsives) afin de modifier le comportement des bio-agresseurs ou de leurs antagonistes ?
  • Quelle est l'importance des dégâts de termites sur les vergers ?
  • Des espèces de légumes traditionnels en rotation ou en association peuvent-elles réduire les populations de nématodes dans le sol ? 
  • Est-ce que la gestion de la fertilité du sol avec de la matière organique et une certaine diversité cultivée favorise les antagonismes du sol (résistance aux ravageurs et maladies) ? 
  • Quels sont les facteurs qui favorisent l’envahissement des parcelles par les mauvaises herbes ? 
  • Quel est le rôle des populations de mauvaises herbes dans la dynamique des populations de ravageurs des cultures ?
  • Quel est le point de vue de l’agriculteur face aux techniques proposées et quels en sont les facteurs d’adoption ou de rejet ? 
  • Quels savoirs locaux pour le contrôle des bio-agresseurs ?

Les questions théoriques émergent de la volonté de croiser des représentations de systèmes biologiques inhérentes aux disciplines de l’agronomie et de l’écologie afin de produire des connaissances, des méthodes et des outils (modèles en particulier) au service de l’action individuelle et collective. 

  • La mobilisation des services de régulation écologique des bio-agresseurs peut-elle permettre d’augmenter la productivité des systèmes agricoles ? 
  • A quelle échelle spatiale, les populations interagissent-elles génétiquement et démographiquement ?
  • Quels dispositifs d’étude pour appréhender la dynamique des systèmes biologiques et la modéliser, en relation avec les contextes paysagers et les systèmes de vie des bio-agresseurs considérés ? 
  • Quels sont les niveaux d’organisation spatiale pertinents pour les actions individuelle et collective, dans la perspective d’une gestion durable de la production au niveau du territoire ?
  • Dans le cadre du changement global, quels sont les scénarios de dynamiques paysagères des territoires considérés et quels sont leurs impacts prévisibles sur les services de régulation ?
  • Comment gérer collectivement les paysages ?
  • Quelle gouvernance pour agir sur des systèmes sociotechniques complexes ?

Partenaires

  • Centre de recherche agronomique tropical pour la recherche et le développement (Cirad), coordinateur, Montpellier, France.
  • Institut national des recherches agricoles du Bénin (Inrab), Bénin.
  • Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra), Sénégal.
  • Institut d'économie rurale (IER), Mali.
  • Institut International d'Agriculture Tropicale (IITA), Bénin.
  • Université Cheikh Anta Diop (Ucad), Sénégal.
  • Université Gaston Berger (UGB), Sénégal.
  • Faculté des sciences agronomiques de l'université d'Abomey-Calavi (UAC), Bénin.

Financement

Cirad