Pour un maraichage attractif : le cas de la tomate en Martinique (PUMAT)

À partir d’une analyse des itinéraires culturaux des agriculteurs et des attentes des consommateurs, ce projet propose de limiter l'utilisation des produits phytosanitaires en Martinique en combinant des approches agronomiques et économiques. Nous mesurons la faisabilité technique et économique de ce changement pour les agriculteurs et les acteurs de la filière. La tomate est retenue comme plante modèle et elle sera mise en perspective avec la filière maraîchère dans son ensemble.

Date de début de projet :

01/01/2020

Date de fin du projet :

31/12/2023

Objectifs

  • Identifier lu bon équilibre entre pratiques culturales préventives et curatives pour permettre aux producteurs de proposer une production locale de qualité qui soit rémunératrice
  • Caractériser les exploitants selon qu’ils soient plus ou moins enclins à changer de pratiques productives, conditionnellement aux exigences des autres acteurs de la filière
  • Définir une démarche méthodologique générique.

L’originalité du projet repose aussi sur :

  • L’identification de combinaisons de pratiques alternatives répondant à la demande des consommateurs et aux exigences réglementaires de réduction des produits phytopharmaceutiques,
  • la complémentarité interdisciplinaire et
  • une démarche scientifique et opérationnelle générique redéployable sur d’autres cultures.

Description

Un des enjeux majeurs actuel est de valoriser une production saine et locale. Cet enjeu est d’autant plus important dans des contextes insulaires qui dépendent pour partie des importations. La Martinique importe près de 60% de la consommation maraîchère. Valoriser une production locale et saine est un défi et une opportunité économique et agronomique que doivent relever les producteurs et plus largement, l’ensemble des acteurs de la filière. Nous nous concentrons sur la tomate plein champ comme plante modèle. Elle cristallise directement et indirectement la plupart des enjeux économiques et agronomiques de la filière maraichère. La prise en compte des approches pluridisciplinaires est un atout majeur de ce projet afin d’identifier des pratiques alternatives qui soient économiquement acceptables par les producteurs. Ce projet s’appuie sur les résultats obtenus, en agronomie, dans le cadre d’un EcoPhyto SERUM et d’un projet FEADER RESYMAR ; et en économie dans le cadre d’un RITA InnovEcoF&L.
Les producteurs, premiers maillons de la chaîne, sont au cœur de notre étude. Nous contextualisons cette réflexion en considérant les attentes des consommateurs et le rôle des groupements de producteurs. En termes agronomique, nos travaux seront basés sur une démarche de co-conception et d’évaluation par prototypage et boucles de progrès en lien avec le réseau des fermes DEPHY. Nous évaluerons au moins deux prototypes de combinaisons de pratiques préventives et curatives. Ce projet apportera différents éléments de compréhension : l’identification du bon équilibre entre méthodes préventives et curatives pour permettre aux producteurs de proposer une production locale de qualité et rémunératrice ; la caractérisation des exploitants selon qu’ils soient plus ou moins enclins à changer de pratiques productives, conditionnellement aux exigences des autres acteurs de la filière ; la définition d’une démarche méthodologique générique à l’ensemble des filières maraichères insulaires.

Partenaires

INRAE - UMR MoISA

UMR CNRS-Université des Antilles LC2S

Association Ta Nou

Chambre d’Agriculture de Martinique

FREDON Martinique

IT² Martinique

DAAF Martinique

Financement

OFB, dans le cadre du plan ECOPHYTO